Qui se trouve actuellement dans les églises?

Contrairement à ce que le gouvernement canadien voudrait nous faire croire, les églises n'offrent pas asile à tous ceux qui le demandent et ne cherchent pas à étendre le mouvement. Les demandes d'asile sont évaluées avec attention et ne sont acceptées que si des menaces sérieuses existent concernant la vie ou la sécurité du demandeur et s'il n'existe pas d'alternative.

En 2004, il y avait 5 familles (ou individus) qui avaient trouvé asile dans des églises. Certains y ont passé plus d'un an! Il reste un cas non résolu.

• Une famille colombienne se trouve dans l'Église unie St. Andrews-Norwood de St-Laurent (Québec) depuis le 17 juillet 2003 (un couple et leur fille). Le père était un défenseur des droits du travail et de l'environnement en Colombie et montre des signes visibles de torture. CAS RÉSOLU EN FÉVRIER 2005.

• Une famille se trouve dans l'Église unie Union de Montréal depuis le 5 août 2003 (une mère et ses 3 jeunes enfants). Les trois enfants, de 7, 13 et 14 ans entament leur deuxième année sans école. CAS RÉSOLU LE 13 DECEMBRE 2004 PAR DÉCISION DE LA MINISTRE SGRO.

• Trois personnes d'origine palestinienne se trouvent dans l'Église catholique-romaine de Notre-Dame-de-Grâce de Montréal. Ils ont fui un camp de réfugiés au Liban. Comme tous les Palestiniens refugiés au Liban, ils faisaient face à de la discrimination systématique et au déni de leurs droits. Ils sont sans pays. La Commision de l'immigration et du status de réfugié a reconnu qu'ils étaient victimes de persécution dans leur camp, mais qu'ils auraient dû essayer un autre camp de réfugiés plutôt que de venir au Canada. CAS RÉSOLU EN MARS 2005.

• Un homme de 49 ans, orginaire du Bengladesh, se trouve dans l'Église First Unitarian d'Ottawa. Il fut victime d'abus physiques entre les mains de fonctionnaires de son gouvernement. C'est un cas dans lequel Amnesty International est intervenu et A.I. estime que sa sécurité serait en danger s'il devait retourner au Bengladesh. CAS RÉSOLU LE 13 DECEMBRE 2004 PAR DÉCISION DE LA MINISTRE SGRO.

• Un homme d'origine iranienne se trouve dans l'Église anglicane St-Michael à Vancouver. Il fut emprisonné et torturé en Iran. Sa mère, elle, a été acceptée comme réfugiée au Canada, en présentant les mêmes faits de persécution en Iran: leur mari/père était le leader connu d'un parti d'opposition iranien. De plus, le fils a changé de religion, ce qui ajoute aux risques qu'il court en Iran.

Si une procédure d'appel avait été en place pour chacun de ces cas, les erreurs commises auraient pu être corrigées et le recours à l'asile religieux évité.

Nous ne mentionnons pas les noms, ni ne montrons de photos, car toutes ces personnes craingent pour leur vie advenant un retour dans leur pays.

N'oublions pas Mohamed Cherfi d'origine algérienne, qui avait trouvé refuge dans une église de Québec et qui fut arrêté et exporté vers les États-Unis bien qu'il se trouvait dans un sanctuaire. Il est actuellement détenu aux États-Unis.